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Les légumes… mais pourquoi tant de haine ?



Enfant, déjà, vous aviez la hantise des épinards et à l’âge adulte vous détestez toujours autant les légumes.

Pourtant, ils participent, avec les fruits, à une alimentation variée et équilibrée tout en étant peu caloriques et garants d’une bonne santé. Mais voilà… Malgré toutes les vertus vantées des légumes… rien n’y fait : vous ne les aimez pas. Y-aurait-t-il une cause connue et établie à cela ? Plusieurs hypothèses sont avancées :


Tout petit déjà

Les goûts et odeurs des aliments consommés par la mère se retrouvent dans le liquide amniotique et le lait maternel et les expériences chimio-sensorielles commencent in utero. Une alimentation diversifiée de la mère, riche en légumes va donc permettre une expérimentation et une imprégnation aux arômes, prédisposant l’enfant puis l’adulte à une meilleure acceptabilité.

Par ailleurs, il existe une fenêtre temporelle jusqu’à 2-3 ans où les tout petits sont disposés à tout manger.

Cette période est décisive et les parents doivent alors proposer un choix très large de mets. Cela devient plus compliqué à 3 ans avec la période de néophobie alimentaire naturelle qui s’amorce.


Un reflex de survie

Eh oui, le légume, peu calorique, procure moins d’effet physiologique de satiété. Et voilà ! nous sommes génétiquement programmés pour être attirés par les aliments fort pourvoyeurs d’énergie, donc de kilocalories, afin d’assurer notre survie.

En clair nous sommes programmés pour préférer le fondant au chocolat à la poêlée forestière…

Et puis les plantes…c’est parfois toxique ! Alors il existe une méfiance ancestrale toute légitime envers le végétal et son amertume.


Un gène impliqué

Deux chercheurs de l’université du Kentucky School of Medecine ont présenté un travail intéressant au congrès de l’American Heart Association à Philladelphie. Un gène nommé TAS2R38 coderait pour une perception de l’amertume plus ou moins prononcée, variant d’un individu à l’autre. Cela pourrait expliquer l’aversion de certains pour la légère amertume des végétaux.


Une mauvaise expérience

Les hippocampes et les amygdales, noyaux de notre cerveau, centre de reconnaissance des goûts et odeurs sont reliés directement au noyaux gris centraux qui traitent des émotions. Ce système étonnamment complexe permet un processus mémorisation qui capture les odeurs et les goûts mais également l’environnement et les émotions associés. Un mauvais souvenir peut donc nous détourner d’un aliment ou d’un met de façon inconsciente, enfant ou adulte.


Le légume est peu… sucré !

La perception du goût sucré active notre système de récompense en mettant en œuvre toute une série de neuromédiateurs dont le plus connu est la dopamine. Notre cerveau en a un besoin quotidien et nous ressentons un plaisir quasi immédiat avec une envie de recommencer qui peut parfois s’emballer.

Oui mais voilà, le brocoli n’est ni gras ni très sucré ! L’industrie agro- alimentaire l’a bien compris et exerce une pression visant à promouvoir les aliments ultra-transformés auxquels il est difficile d’échapper. Ainsi, moins vous mangez de légumes, plus vous mangez d’aliments transformés, plus vous êtes un consommateur docile et rentable.


8 astuces pour ceux qui n’aiment pas les légumes :


Faites 3 listes : ceux que vous détestez vraiment, ceux que vous pourriez manger crus et ceux que vous pourriez associer à un plat. Vous allez être surpris du résultat : il suffit parfois de se poser les bonnes questions !

Jumelez à un plat que vous aimez comme une petite tranche de tomate ajoutée au burger, quelques champignons dans le plat de pommes de terre sautées, une tranche d’aubergine sur la pizza maison, quelques rondelles de courgettes rôties dans les pâtes al dente…

Faites le marché et cuisinez. Il n’y a pas de doute un petit légume frais bien cuisiné, conseillé par un maraîcher c’est tout de même meilleur que les haricots verts en boite !

Mijotez-les avec de bonnes saveurs comme l’huile d’olive ou de sésame, l’ail, fines herbes, déglacés avec un filet de vinaigre balsamique, le piment d’Espelette, le gingembre…

Jonglez avec les textures : si vous n’aimez pas le légume mou, cuit, alors essayez le râpé, cru, rôti, sauté, en croustille ou inversement en soupe, en purée.

Misez sur smoothies, associés aux fruits ou jus de légumes en investissant dans une centrifugeuse.

Pourquoi pas des spaghettis de légumes à déguster crus ou cuits comme les courgettes, le panais, les courges, le navet.

Pensez aux tartes ou aux galettes de légumes râpés associés à de la pomme de terre.




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